Symposium 4e édition 2017

À
propos

L’impulsion du moment demeure une grande source d’inspiration suivant la logique du plein air à ciel ouvert. Le sculpteur impose une limite à l’expérience, qui, en soi, concerne des effets éphémères, fugaces et qui ne se laissent pas aisément saisir. Ce contexte à ciel ouvert semble correspondre à une forme de désir impossible. Le fait de se retirer au cœur d’une ville et de se confronter à la nature est un moyen de maintenir l’imaginaire du sculpteur et son appareil sensoriel vivants et actifs. Il s’agit ici d’un art de se frayer un chemin en plein air dans un univers d’apparence débridée, parfaitement balisé en euphoriques constructions à ciel ouvert. Chaque œuvre énonce ses propres règles d’ordonnancement au fur et à mesure de leur mise en application. Sculpter les jours en couronnes de joie, inventivement et impulsivement guidé par un trop plein d’air créateur!

 

Les territoires de l’eau, le plein air en bordure de rivière, les chants d’eau et les odes au plein air, inspirent ce 4e Symposium. Le travail en plein air, c’est le difficile relais entre vivre et survivre. Le sculpteur va livrer son propre récit, sorte d’exégèse particulièrement ardue qui s’élabore en résonance textuelle avec le travail visuel. Pour introduire ce texte je pense à la thématique 2015 « Sport extrême / endurance suprême », sculpter est un sport de l’extrême en plein air, et il fait écho au moment originel de la rencontre du sculpteur avec sa thématique de plein air. Dès lors, le sculpteur inscrit le motif comme lieu possible de retournement dans l’œuvre et sur l’œuvre. Ainsi ce nouveau pleinairisme de l’œuvre d’art m’apparaît paradoxalement comme une force de résistance devant l’urgence de vivre, donc de créer.

 

L’expression en plein air s’utilise pour parler de travail artistique réalisé en extérieur au gré de la lumière changeante sur les éléments et l’illusion spatiale. Chaque fois qu’un sculpteur crée quelque chose, il y a toujours un conduit, un vaisseau, un filtre, pour tout ce qui l’entoure et qui passe à travers lui; c’est ça le pleinairisme. La distanciation y est nécessaire à sa traduction en sculpture de même que la touche picturale expressive chargée d’émotion. C’est avoir le sentiment d’immersion dans un lieu donné, saisir l’expérimentiel, les effets atmosphériques, les réactions aux forces et aux textures de la nature.

 

Les odes au plein air des 10 sculpteurs auront la capacité d’entrouvrir un espace de création et de recréation.

 

En conclusion, comment la stimulation engendrée par la nature expérientielle de l’art du plein air peut-elle¸ être réactivée dans la vie sociale beauceronne contemporaine? L’impulsion du moment demeure une grande source d’inspiration suivant la logique du plein air. Reste à voir ce que nos 10 sculpteurs vont créer.

Les
sculpteurs
2017

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